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Agence Avenier Cornejo Architectes
Basée dans le 10ème arrondissement de Paris, Avenier Cornejo Architectes est une agence à taille humaine. Christelle Avenier et Miguel Cornejo, qui ont fondé l’agence, y travaillent en synergie avec une dizaine de collaborateurs, dans une complémentarité qui se reflète sur les projets qu’ils entreprennent.
On retrouve une forme de sensibilité, d’élégance et de simplicité dans toutes les réalisations de l’agence, qui sont pensées pour s’intégrer parfaitement à leur environnement tout en les éclairant sous un jour nouveau. Quand Christelle Avenier nous parle de ce qui l’attire dans les projets des autres, elle nous explique tout simplement qu’elle aime s’y sentir bien, un critère présent dans les réalisations du groupe. On reconnait cette sensibilité dans le travail élégant des matières, et la juxtaposition simple de figures géométriques, dans un souci constant du détail pour les futurs occupants.
Ce souci de bien-être se manifeste dès leur projet de crèche avec foyer pour jeunes travailleurs et foyer de migrants, un immeuble en brique sur 9 étages construit, en association avec l’agence Chartier Dalix, à cheval entre le 20ème arrondissement de Paris et les Lilas, nominé au prix de l’Équerre d’Argent 2014. L’espace est optimisé pour permettre à chaque fonction -crèche, habitations…- de s’établir au mieux, tout en permettant aux différents occupants de créer une communauté. L’immeuble est un monolithe imposant qui rappelle la fonction centrale et multiple qu’il joue dans son espace. La façade est composée de briques faites main, un matériau durable dont les variations naturelles permettent un jeu de textures intensifié par le cuivre qui couvre les césures de l’immeuble. Un travail sensible de la brique et des matières qu’on retrouve dans le projet de logements sociaux de la rue Charenton à Paris XII, ou dans le projet de la ZAC des Grands Moulins à Pantin.
Le projet de logements de la ZAC des Grands Moulins s’étend sur une surface de 6000m2, le long du canal de l’Ourcq, dans un espace en pleine mutation. L’ensemble a été divisé en trois bâtiments, afin de permettre la création d’un grand jardin qui jouxte deux des immeubles. Pour créer un sentiment à la fois d’homogénéité et de diversité entre les trois bâtiments, chacun a été pensé dans une couleur différente. On revient au travail abouti des façades avec l’usage de briques pleines à joint creux, un matériau à la fois contemporain, vertueux pour l'environnement et une référence au passé industriel de la zone. Les logements s’ouvrent sur le jardin, offrant à chacun un rapport apaisé vers l’extérieur.
Cet effort de laisser sa place à la végétation se retrouve également dans leur projet de la rue Curial, un projet nominé au prix Life Challenge 2020 dans la catégorie “Texture et Design”. Situé dans le 19eme arrondissement de Paris, dans une rue de passage, l’immeuble, à la fois de logements et d’activité commerciale, avait de nombreux défis à relever dans sa conception.
Nous avons rencontré Christelle Avenier au sein de l’agence, pour discuter de sa vision de l’architecture, de leur approche des matériaux et de leur projet de la Rue Curial.
Interview Avenier Cornejo Architectes
Pouvez-vous nous raconter la naissance de l’agence ?
Nous nous sommes connus à l’école d’architecture de Grenoble, où nous avons passé deux années, puis nous sommes partis pour notre deuxième partie de cursus à l’École Paris Villemin, d’où nous sommes diplômés. Nous avons profité de nos études pour voyager et nous ouvrir à d’autres façons de percevoir, San Francisco, le Chili... De retour à Paris, nous avons enchainé les expériences en agence, et dans la foulée de ces premières expériences parisiennes nous avons ouvert notre agence.
Comment avez-vous évolué vers le logement social ?
Comme beaucoup d’architectes, nous avons commencé par des perspectives et par des petits projets pour des particuliers : deux appartements, une extension de maison à Montsouris, un chalet en Savoie, une maison à Orsay, qui était notre première construction neuve… En 2007 nous avons eu accès à la commande publique, donc aux concours. Avec la SIEMP (Société Immobilière d'Économie Mixte de la Ville de Paris ndlr) Nous avons pu nous concentrer sur de plus gros projets en architecture et vivre pleinement de notre travail.
Ces expériences passées ont-elles eu une influence sur votre travail actuel ?
Complètement, nous avons développé avec les petits projets du début une manière de travailler l’architecture en soignant chaque projet et en allant jusqu’au bout du détail, et c’est une manière de travailler que nous avons gardée même en faisant du logement social.
Et aujourd’hui, comment voyez-vous votre travail ?
Chaque nouveau bâtiment est un challenge, une opportunité. Que ce soit le matériau, le programme, la forme, nous aimons nous réinventer. Au niveau du processus, nous travaillons le projet dans sa globalité. Nous effectuons des allers-retours de l’intérieur vers l’extérieur, mais aucun n’est au détriment de l’autre. Nous essayons le plus possible de travailler en synergie avec toute l’équipe.
Trois mots qui décrivent votre style architectural ?
Épuré, utile, efficace, pour concevoir un projet élégant. Nous sommes attachés à la simplicité. Si nous considérons une fenêtre par exemple, nous dessinons précisément tous les détails qui s’y rattachent : l’occultation, la menuiserie, la bavette, en essayant de composer des éléments simples qui seront exécutées facilement, pour plus de pérennité. La durabilité d’un bâtiment atteste de sa qualité.
Parlez-nous des projets architecturaux qui vous inspirent
J’aime bien qu’un projet me surprenne. Parfois des projets avec du verre, et de la profondeur… la lumière qui vient s’interférer dans les espaces, les jeux de lumière, de masses, c’est solennel et très réussi. Par exemple j’aime beaucoup le projet du Palais des Beaux-Arts de Lille par Ibos & Vitart. Ils ont réhabilité et étendu l’ancien édifice en pierre en y intégrant une façade contemporaine en vitrage, et par un jeu de profondeur et de sérigraphie, le vieux bâtiment vient se refléter sur la façade, l’extérieur est intégré au musée. La façade de l'extension devient la marque du musée dans la ville.
Et vous, quels sont les matériaux que vous aimez travailler en façade ?
La pierre, le bois, la brique, nous aimons bien la matière. Sur un même projet, nous évitons de rajouter trop de complexité sur les façades. Aussi nous utilisons un voir deux types de matériaux, mais rarement plus.
Parlez-nous de votre projet Curial, qui a été sélectionné pour le prix Life Challenge 2020, dans la catégorie «Stunned by Texture».
C ’est un projet pour un bailleur de la ville de Paris (ELOGIE-SIEMP), qui a pour mission d’éradiquer le logement insalubre, ce qui était le cas du bâtiment existant. Le projet est donc un bâtiment neuf.
La parcelle est en triangle, et nous avons voulu travailler cette forme assez complexe. Nous avons créé ce mouvement de plan triangulaire, en offrant aux appartements des terrasses. La libération d’un jardin nous a permis de créer des appartements traversants, très lumineux. Cette pointe naturelle triangulaire nous a permis de construire des extérieurs, zone tampon avec la rue appréciée des locataires. La contrainte est devenue une opportunité.
Comment avez-vous travaillé les façades du projet ?
Côté rue, ce système de double peau créé par les tasseaux métalliques à clairevoies, crée un effet de protecteur et sur les premiers étages il vient découvrir des balcons et terrasses. Le revêtement Baumit a été utilisé pour les façades arrière.
Et le choix du blanc ?
Nous avons choisi le blanc en contraste avec les deux bâtiments voisins, en brique côté rue de Crimée et couleur saumon pour le mitoyen. Nous avons préféré jouer sur la sobriété et travailler le blanc en ton sur ton, avec des nuances et des ombres, travailler avec la matière et les formes.
Nous avons gardé le blanc sur tous les matériaux avec des finitions différentes. Le barreaudage à clairevoie est en laqué brillant, et apporte également un jeu de pleins et vides, accentué par la profondeur donnée par les balcons et terrasses. Sur la façade arrière qui est en Baumit, nous avons un jeu avec les finitions, les volets qui sont blanc laqué et le Baumit qui est mat.
Encore une fois, l’environnement était une contrainte qui s’est transformée en opportunité. On obtient un projet assez sculptural, avec ce jeu d’ombres et de lumières qui apporte une autre vibration à son environnement.
Voyez-vous des tendances dans le blanc en architecture ?
Avec le changement climatique, j’ai l’impression qu’il y a une tendance à aller vers des couleurs plus claires pour les façades.
Pour les intérieurs, au début de nos projets nous utilisions le blanc pur pour accentuer la lumière. Nous utilisons maintenant des « off white » qui sont des blancs avec de légères vibrations de gris ou brun, ils sont un peu plus chauds, et plus faciles d’entretien. Ça donne une finition plus sophistiquée, habillée.
Que signifie pour vous le terme "bâtiment écologique" ?
Pour moi c’est construire un bâtiment avec des matériaux qui se régénèrent, non polluants, avec des provenances proches, et qui dans le temps vieilliront bien, et permettront une pérennité de l’ouvrage.
C’est aussi tout simplement des murs thermiquement performants qui protègent autant du froid que de la chaleur. En tant qu’architectes, nous participons à l’évolution d’une ville, il faut que notre bâtiment s’insère dans la ville, mais notre rôle c’est aussi de chercher des solutions et faire bouger les choses pour aller vers des constructions les plus écologiques possibles.